La croisière s’amuse – Accompagner le deuil et ses émotions.

Traditionnellement, le veuf devait porter le noir, pour afficher aux yeux de tous son état de deuil.

Dans notre société contemporaine, le noir n’est porté que le jour de l’enterrement et encore.

Ce n’est pas que je regrettes cette période, car chacun fait bien ce qu’il veut, mais ça avait l’avantage de mettre le deuil dans la société de manière plus visible.

Aujourd’hui, les endeuillés ont peu d’espace pour s’exprimer, peu d’espace pour montrer leur douleur ( car oui parfois, on a juste besoin de partager un peu ce fardeau) et encore moins d’espace et de temps pour « faire leur deuil ».

D’ailleurs elle me gène cette expression, « faire son deuil » comme si on avait un rôle à jouer dans ce mécanisme, et comme si le deuil était un but en soit, une route toute droite menant vers le bonheur absolut.

Selon la pensée populaire, il faudrait suivre les 5 étapes du deuil pour en être libérer, vite vite retrouver la normalité.

Et oui, tous sur cette même route, on regarde passer le même paysage et donc forcement on ressent les mêmes émotions… Ah bah non en fait, car ça dépend de notre position dans la voiture, ça dépend de la musique, ça dépend si on est à côté de la fenêtre ou malade en voiture… On peut aussi être au volant et ne pas voir le stop à l’étape colère, ou le feu rouge de l’acceptation. Bref le deuil ce n’est définitivement pas un road-trip en voiture.

Personnellement, je pense que le deuil procède sans attendre notre accord, en plus ou moins de temps, en conscience ou non, avec des jours avec et des jours sans.

Ce processus de réparation de l’âme est naturel, et tout aussi dépendant de notre volonté que la cicatrisation d’une plaie ouverte.

Le deuil se vit plus qu’il ne se fait finalement.

Et bien-sur il laissera une cicatrice, la douleur ne s’atténue pas, elle s’apprivoise, elle s’accompagne et au bout d’un moment les autres émotions sont a nouveaux disponibles et accessibles. Au bout d’un moment, la blessure est encore douloureuse mais on peux de nouveaux poser le pied par terre ou serrer le poing.

C’est un peu comme embarquer sur un bateau qui au final n’aurait pas forcement de plan ni de destination, et qui naviguerait au grès du vent et des orages imprévus.

Le travail de deuil lui est à différencier du processus de deuil, permet de panser et d’apporter les premiers soins à la plaie béante laissée par la mort de notre proche. Ce travail peut être conscientisé et accompagné pour permettre d’éviter les remous et les lames de fond.

D’ailleurs pour filer un peu cette métaphore, il faut bien se rendre compte qu’on n’a pas tous le même bateau.

Certains qui on eu le temps de préparer les choses, de dire les mots qui comptent avant de prendre le large, partent chargé à raz bord de moments, de souvenirs, de ressources permettant un voyage serein même dans les tempêtes qui continueront de se lever.

Et puis ils y a ceux qui partent de base avec une cargaison adapté à ce genre de voyage, qui ont embarqué à la dernière minute mais qui ont suffisamment de ressources et de capacités intérieures pour pouvoir partir sereinement.

A bord de ce genre de bateau, certaines personnes grandissent, et trouve l’héritage et les richesses spirituelles, morales et humaines que leur on offert leur défunt.

D’autre ont un bateau vide, un bateau où parfois même il y a des trous, un bateau dont la splendeur à été entaché par la maladie.

Parfois le bateau est partit tellement vite que rien n’a pu être embarqué, ou alors des trucs inutiles et encombrant, des images indésirables, des émotions refoulées ou que l’on juge inappropriée, des non dit, des remords, qui finissent par l’alourdir et l’empêche de prendre correctement les vagues.

Il y a également ceux qui étaient déjà en mer, et pour qui l’annonce de ce nouveau voyage, de ce nouveau deuil sonne encore différemment.

Alors pour toutes ces raisons, le voyage peux devenir pénible et douloureux, avec le risque de la prochaine tempête qui, a ce moment là, peux faire chavirer le navire.

Durant cette croisière, certains vont s’interdire de ressentir leurs propres émotions, parfois par culpabilité ou pour se protéger eux-même et les autres, parfois de manière complètement inconsciente.

L’hypnose peut être là pour vider le bateau des choses qui prennent de la place pour rien, et les remplacer par les ressources existantes dans les cales.

Car oui l’hypnose c’est puiser en nous même.

C’est l’escalier qui permet de découvrir les réserves cachées de notre inconscient.

Que on le veuille ou non, le deuil sera présent à un moment ou un autre denotre vie, l’hypnose c’est aussi de permettre à votre bateau d’être suffisamment chargé pour prendre la mer, en se débarrassant en amont des autres cargaisons indésirables que nous apporte la vie.

Et puis parfois, il faut préparer nos proches à embarquer, et dans ce cas là, il est possible également de faire appel à l’hypnose pour nous permettre d’organiser notre propre lègue, en limitant la douleur ou en permettant de tourner la page sur certains événements de vie non digérés par exemple, afin de pouvoir partager ces derniers moments sereinement qualitativement et en conscience.

Le voyage en mer est fait d’imprévus, de moments de grâce et de démonstrations de force de la nature ou finalement on a pas d’autre choix que de lâcher prise.

Il a la particularité de ne jamais laisser les passagers inchangés, tout comme le deuil.

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