Le coût du mal-être

Aujourd’hui j’avais envie de vous poser une question sur laquelle je me suis interrogée moi-même, car quand on commence à prendre soin de soi et à choisir un thérapeute pour nous accompagner et bien on se rend vite compte que c’est un budget!!!

Mais alors à l’inverse je me suis posé la question: Qu’est ce que ça coûte d’aller mal?💲💲💲

Je parle de manière générale, en m’appuyant sur les observations que j’ai faites en séance et sur mes proches, aller mal psychologiquement signifie déjà pour la plupart des personnes devoir faire avec des difficultés quotidiennes comme de l’insomnie par exemple.

Aller mal c’est aussi pour beaucoup somatiser, c’est -à -dire déclencher ou aggraver des maux liés uniquement à leur état psychologique, avec l’exemple du mal de dos qui est vraiment très récurrent.

Et le risque est que rester dans ce mal-être fini par impacter notre état physique de manière durable.

Cette dégradation de l’état de santé des personnes entraîne une conséquence directe et parfaitement comptabilisable: l’augmentation des arrêts de travail, avec une diminution immédiate des revenus pour certains, et un poids sociétal de plus en plus lourd.

Ensuite je rajouterais que lorsque l’on n’est pas bien on peut avoir tendance à tomber dans des comportements recherchant le petit pic de dopamine, vous savez l’hormone du plaisir immédiat, et c’est là que peuvent apparaître, par exemple, des comportements d’achat compulsif, plus de cigarettes ou encore une utilisation abusive de l’alcool ou des médicaments et bien sûr l’ensemble des compulsions alimentaires…

Et lorsqu’ on est dans des phases où on est pas bien,on va chercher n’importe quelle solution pour aller mieux. On est vraiment dans des périodes de fragilité qui sont de fait plus poreuses à certaines chimères, ce que j’appelle des solutions magiques qui sont la plupart du temps, au mieux une perte de temps et d’argent, au pire une véritable arnaque qui peuvent être dangereuses.

Quand on va mal on prend aussi plus facilement des décisions qui ne sont pas en accord avec qui on est,on va se laisser plus facilement influencer.

On peut se retrouver à faire des investissements dans des projets qui ne sont pas les notre et qui ne nous correspondent pas par exemple.

Et parfois quand on est pas bien on peut aussi douter de l’amour de ceux qui nous entourent et vouloir essayer de les aider à tout prix quitte à se sacrifier par exemple, ou encore avoir besoin de les impressionner.

Aller mal c’est aussi parfois renvoyer une image de vie luxuriante et parfaite pour tenir les apparences, et comme quand on va mal on prend pas forcément les meilleures décisions pour nous-mêmes et pour nos proches, rester dans ce mal-être est souvent un cercle vicieux dont il devient de plus en plus difficile de sortir.

D’ailleurs parfois on va tellement mal, on à laisser ce cercle vicieux prendre de telles proportions qu’on n’est plus capable de se lever le matin, plus capable de sortir, plus capable de prendre soin de soi et de nos proches. 

Le mal être est aussi une porte ouverte à la dépression, et à ses conséquences sur tous les niveaux de la vie.

Et sans aller dans cet extrême, aller mal c’est aussi simple que ne pas oser, ne pas oser demander l’augmentation, l’avancement…

Ne pas oser changer de voie pour aller vers quelque chose qui financièrement serait plus en adéquation avec nos ambitions…

Dans le mal-être, on joue souvent la sécurité car ce mal-être détruit souvent notre confiance en nous et en nos capacités.

Grâce à ces différents exemples, on peut constater assez clairement que financièrement le mal-être nous coûte beaucoup plus cher que ce que l’on peut penser de façon directe ou indirecte.

Et le mal être à aussi un coût qui est beaucoup moins tangible mais tout aussi dévastateur.

Lorsque nos émotions nous posent un problème, on va chercher des moyens rapides pour les cacher, pour les remplacer, pour éviter en tout cas de les affronter la plupart du temps.

Et c’est comme ça que souvent après une dure journée de travail on se retrouve la tête dans le placard à chocolat, sans comprendre le lien de causalité, ni s’en empêcher… 

Ou alors parfois,  les émotions deviennent complètement ingérables et elles sortent de façon désordonnée brusque et incontrôlable si bien que le petit dernier se fait crier dessus pour avoir renversé son verre, ou qu’on pète un plomb au volant…

Et là du coup notre mal-être et ben on le paye avec encore plus de mal-être, plus de culpabilité, plus de colère, plus de nervosité, plus de solitude.

On le paye également tension haute, en cholestérol ou en diabète. On peut le payer en cancer et en AVC.

Notre mal-être peut nous pousser à devenir des personnes que nous ne sommes pas et à  faire du mal à nos proches sans le vouloir et parfois de façon irrémédiable.

Le payeur n’est pas forcément que la personne qui est mal.

Et alors ça peut se traduire par des divorces, une instabilité personnelle et professionnelle, une marginalisation mais aussi une dépendance à l’alcool par exemple…

Et parfois on a l’impression que on peut s’en sortir seul,  qu’on peut faire l’économie d’un accompagnement coûteux…

Et clairement il y a certaines personnes qui arrivent effectivement à prendre le recul nécessaire sur leur propre vie pour pouvoir trouver leur solution.

Mais la majorité des gens n’y arriveront pas tout simplement parce que c’est très difficile de changer son regard sur une situation sans l’aide d’une personne extérieure.

Se faire accompagner c’est entendre que le coût d’une thérapie est un investissement sur soi pour le futur, qui aura des retombées financières émotionnelles familiales professionnelles bref sur toutes les sphères de la vie mais aussi sur celles de vos proches.

Investir dans sa santé mentale, par exemple pour une mère de famille, peut permettre à ses enfants de ne pas hériter et reproduire des comportements liés à ce mal être.

Suivre une thérapie pour un jeune homme au parcours compliqué, c’est pouvoir se donner une chance de réparer certaines blessures avant qu’elles l’empêchent d’avancer…

Proposer une aide extérieure à son enfant de 9 ans qui fait pipi au lit, c’est lui permettre de savoir qu’il n’est pas seul, qu’il y a des solutions qui existent, et lui donner les moyens de s’en sortir.

Bref ma conclusion c’est qu’attendre que les problèmes se résolvent seuls ça fonctionne rarement, choisir d’investir en soi, pour aller mieux c’est se donner une vraie chance que ça change réellement.

De mon point de vue, le coût d’aller mal sera toujours nettement plus élevé que celui de se faire accompagner.

Et vous alors vous en pensez quoi?

Comment calculez vous le budget santé mentale?

Est ce que le coût est un réel frein à une prise en charge pour vous?

Si cet article vous a questionné n’hésitez pas à le commenter ou à me contacter pour échanger à ce sujet.

A très bientôt.

Marie

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